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La plus grande saga intergalactique jamais racontée en podcast

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Des réfugiés vont découvrir les secrets enfouis sous des années d’oublis et de honte. Confrontés à des choix et des conflits sur leur modèle de société, ils avanceront vers leur but ultime, là où se concentrent leurs espoirs : la planète rouge. Chapitres entiers http://reduniverse-chapitres.podcloud.fr Chapitres spéciaux http://reduniverse-speciaux.podcloud.fr Et pour plus d’immersion, les livres illustrés http://reduniverse.fr/livres-numeriques/

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RedU T1 Ch28 Ep01

Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode 01 : « Destination »

C’est au-dessus de la couche atmosphérique, à l’orée de la mince pellicule bleue donnant toute sa valeur à la planète, que plusieurs petits flashs de lumière vinrent briser l’imperturbable calme spatial.
Depuis la passerelle de commandement, le Colonel Momumba Arlington, à la tête des trois croiseurs légers de l’Exode, retint difficilement son émotion. Les systèmes balayaient automatiquement la zone, à la recherche du moindre signe avant-coureur d’un piège nalcoēhual, pirate ou autre. Les ennemis rencontrés durant ce long voyage étaient innombrables et seuls les dieux savaient s’ils ne les attendaient pas également ici... sur leur lieu de destination. Momumba accentua son appui sur la rambarde, comme s’il pensait traverser la baie vitrée. Son inquiétude justifiée ne devait pas gâcher le spectacle unique dont lui et les membres des trois croiseurs étaient les premiers à profiter.
Antares IV, petite planète blanche à la si précieuse atmosphère, orbitait paresseusement autour de son étoile, une naine rouge, aux confins de la galaxie. Le lointain astre pourpre imprimait son fin liseré écarlate sur le pourtour exposé à sa lumière. Il y prodiguait peu de bienfaits, mais suffisamment pour éveiller à la vie les micro-organismes indispensables à la production d’oxygène. Le colonel aurait aimé se perdre bien plus longtemps dans la vision qui s’offrait à lui, destination fantasmée de millions de femmes et d’hommes, mais sa responsabilité se trouvait ailleurs. Il se redressa et lança ses ordres :
« Séparez la formation, que les croiseurs couvrent ta totalité des hémisphères en éclaireur. Je veux une seconde série de balayages longue distance et surveillez attentivement toute activité multidimensionnelle !
Allez, les enfants, on a vingt minutes avant de faire venir les autres et ils doivent sérieusement s’impatienter. On doit leur garantir que ce n’est pas une nouvelle chaussetrappe. »
Durant le quart d’heure qui suivit, les appareils de l’Exode sautèrent en Transition plusieurs fois, allant jusqu’à inspecter quelques météorites qui passaient à proximité. Les radars dirigés vers la surface découvrirent rapidement plusieurs comptoirs commerçants autour de l’équateur, guère plus grands que des hameaux, qui vivaient chichement d’une économie de survie dans ce décor peu luxuriant. Momumba consulta les rapports des machines insensibles, couplées aux senseurs en tous genres, dont le vaisseau était bardé.
Sa vie passée d’officier supérieur dans l’armée royale, puis de chef militaire de la révolution Castiks et enfin d’homme politique dans l’après-royauté l’avait préparé à ce genre d’évènement. Après tout, conduire des civils à bon port faisait partie de la mission des soldats. Mais du haut de ses quarante années, cet officier à la peau noire, à l’intelligence aigüe et au sourire ravageur n’avait jamais cédé ni au cynisme ni à la facilité du profit. Il s’était toujours battu pour la liberté et le bien-être de tous, quitte à prendre les armes en dernier recours. Des centres de transmission secrets aux jungles tropicaliennes, puis aux déserts brulants du Texos, il avait refusé de mépriser ses adversaires, voyant dans l’existence de tous une chance de vivre ensemble. Et la finalité de cet idéal se trouvait peut-être enfin devant lui.
Il se replongea dans les résultats des analyses.
La vie à la surface correspondait aux critères relevés par les missions militaires vieilles de plusieurs dizaines d’années.
« Oxygène à vingt-deux pour cent, Azote, quelques gaz rares... la composition de l’atmosphère nécessitera un suivi scientifique pour notre adaptation. Germes communs, luminosité faible, mais puissamment réfractée par la glace et la neige... lunettes obligatoires, donc. Végétation type toundra dans les parties les plus exposées, peu de couverture nuageuse et température de... »
Il leva les yeux sur l’hémisphère nord d’Antares, laissant ses bras se reposer sur la rambarde. Dans un soupir, il répéta les derniers mots inscrits sur le rapport préliminaire :
« Moins dix-sept degrés... en été, pouvant descendre à moins cent-douze en hiver près des pôles...
Nos jungles tropicales nous manqueront, John. »
De sa poche avant, il sortit une balle de mitrailleuse lourde, non tirée. L’homme qui la lui avait remise des années auparavant était devenu un de ses meilleurs amis, mais il n’avait pu terminer ce voyage dont il avait pourtant été l’un des instigateurs. Dans un hochement de tête, Momumba se répondit à lui-même à la manière de feu J.F.Hill :
« Si la vie était simple, vaudrait-elle la peine d’être vécue ? ».
Les rapports fusaient, détaillant les lieux, les rares habitations et surtout l’absence de la moindre trace d’ennemi. Il avait déjà dépassé la durée prévue pour son groupe d’éclaireurs, l’heure était venue d’ouvrir la porte aux autres :
« Envoyez le signal codé. Messieurs, l’Exode est arrivé à bon port. » conclut-il en rangeant précautionneusement la cartouche.
Quelques minutes plus tard, une nouvelle série de flashs illumina le firmament et cette fois-ci leur taille était toute différente. Les six transporteurs géants survivants de l’Exode apparaissaient en périphérie d’Antares IV, marquant ainsi une étape inédite dans la destinée humaine : une installation massive de colons sur une seconde planète à l’atmosphère respirable.
Le premier appel qui lui parvint fut celui du Capitaine Carrillo, son second :
Monsieur, doit-on vous envoyer une navette ? demanda la voix grésillant dans le hautparleur.
Je ne suis parti que depuis une heure, Carrillo. Je vous manque déjà ? Cela dit, je vous comprends : j’améliore virilité et fertilité... sans compter que les champs produisent plus de blé en ma présence.
Hé, hé, hé. Non-Monsieur, ce n’était pas dans ce sens-là. Votre bonne humeur préjuge-t-elle de bonnes nouvelles ?
Pour les amateurs de sculpture sur glace, sans doute ! Allez, mon ami, envoyez-moi votre navette. De toute façon, je vais rejoindre Décembre pour la suite. Où en sont les préparatifs du débarquement ?
Tout le monde empaquète ses affaires, la première vague d’ingénieurs et terrassiers sera prête au départ dans la prochaine heure. Si j’ai bien compris, un groupe d’experts reçoit en ce moment vos premières analyses pour choisir plusieurs lieux d’installation ?
En effet, la procédure est ainsi prévue. C’est d’ailleurs l’équipe du général qui est chargée de prendre contact avec les autochtones, d’où ma présence là-bas pour éviter qu’il ne déclenche accidentellement une nouvelle guerre. J’espère que les rumeurs de notre arrivée sont parvenues aux oreilles de ces braves gens, sinon ils doivent être dans un état proche de la panique.
En effet, Monsieur. La navette quitte en ce moment Transporteur 3. Ah oui, j’oubliais : je vous informe de la demande du grand Pope qui veut... enfin qui désirerait des représentants de l’Incomparable Trinité à bord des premiers appareils.
Je vois. Dites-lui que l’anus d’une maman Godzilla-tortue reste serré même après l’accouchement, répondit Momumba, cachant difficilement sa crispation.
Je vous demande pardon ?
Signifiez-lui que c’est impossible pour des raisons techniques et essayez de le rassurer pour la suite. Et nos « dieux », que font-ils ?
J’ai eu le médecin en chef de l’hôpital. La rumeur était fondée : Adénor Kerichi est enceinte, Phil Goud et elle sont toujours sur place. Quant à l’avatar de Godheim, il n’est pas sorti de sa cabine pour l’instant et Fabio Ouli est à bord de Transporteur 4 chez la Lieutenante-colonelle Onawane.
Aucune poursuite nalcoēhuale n’a été observée en revanche, l’Exode semble les désintéresser. Je devine que vous alliez le demander.
Vous lisez mes pensées, Carrillo. Je ne sais pas si l’on doit se réjouir de ce calme plat ou s’en inquiéter. Ils ont perdu énormément d’appareils lors de notre dernier accrochage et je doute qu’ils en restent là, sauf — peut-être — à être occupé ailleurs. Aucune nouvelle d’Azala ?
Non, Monsieur. L’ambassadrice n’a donné aucun signe de vie.
Arlington garda quelques secondes le silence. Tous partageaient les inquiétudes, teintées de fatalisme, sur le devenir de l’ancienne princesse de MaterOne, volontaire pour une mission de paix entre les deux civilisations. On se demandait plutôt à voix basse si sa fin avait été rapide.
Il reprit :
Bien. Je vois la navette sur les radars d’approche. Tenez-moi informé sur notre canal, sinon je devrais revenir d’ici quelques heures à bord.
Bien Monsieur, à vos ordres. Transporteur 3, terminé, conclut Carillo en coupant la communication.
Profitant des ultimes minutes nécessaires à l’accostage, le colonel s’autorisa quelques secondes pour admirer leur destination. La vie y serait dure, très certainement, mais ils y étaient préparés. Par contre, l’idéal de liberté et de justice qui avait supporté toutes les volontés jusqu’à maintenant allait se confronter à une réalité bien moins attrayante. La guerre, les luttes de pouvoir, les croyances et les influences de toutes sortes se mettaient déjà en branle dans l’ombre pour définir l’avenir de la civilisation humaine. Les prochaines semaines seraient cruciales pour tout le monde.
Il transmit le commandement à l’officier de pont et s’en fut dans le corridor...


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RedU T1 Ch27 Ep15

Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 15 : « Hibernation »

« Mais que lui est-il arrivé ? Brutes ! »
Deux groupes de soldats étaient venus chercher la Princesse Azala et Melba pour les emmener vers leur destinée. Mais cette dernière n’eut pas le droit au même traitement courtois que la princesse, on ferma d’ailleurs la porte après que celle-ci fût sortie, laissant la femme Brune seule avec les geôliers.
Azala pestait, ne pouvant pas grand-chose pour aider son amie. Elle offrit à ses gardes une expression profondément antipathique, mais les Nalcoēhuals restèrent stoïques, comprenaient-ils au moins le sens des moues d’un visage humain ? À bien y réfléchir, Azala en doutait.
Lorsqu’on rouvrit quelques minutes plus tard, une civière emportait Melba dont la nuque, les chevilles et les avant-bras étaient entravés par des carcans métalliques noirs où clignotaient de petites diodes. À chaque impulsion lumineuse, son amie d’enfance, sa Lakedaímōn, se mettait à trembler, à gémir, comme si on l’électrisait. Azala voulut se précipiter, mais ses propres gardes l’en empêchèrent, lui tirant fermement les menottes pour la garder auprès d’eux.
« Pourquoi lui faites-vous cela ! cria-t-elle de colère. Je ne bougerais pas d’ici si vous ne.. » une onde psychique lui vrilla le cerveau, suffisamment pour qu’elle renonce à parler plusieurs secondes. Ses geôliers en profitèrent pour la forcer à avancer. Elle les suivit donc, incapable d’autre chose que de mettre un pas devant l’autre et d'apercevoir du coin de l’œil les petites diodes s’allumer et s’éteindre.
Ils prirent deux transports internes de la cité, spécialement réquisitionnés pour l’occasion, et descendirent de nombreuses marches aux proportions peu agréables pour les longues jambes humaines, car conçues pour une race différente. La gigantesque mégapole de l’espace qu’était Ti’ltchiti, réservait à ses condamnés un interminable chemin de croix jusqu’au lieu de leur exécution et on subodorait que ce n’était pas un hasard. La dernière porte automatique s’ouvrit sur une petite pièce où trônait un bureau, quelques armoires de rangement et d’une série d’appareils de surveillance : nous nous trouvions probablement dans l’antichambre de la prison d’hibernation. Deux officiers, si Azala en jugeait par les symboles affichés, ainsi que deux autres soldats en uniformes se trouvaient là, les regardant entrer sans grand étonnement, leur arrivée était bien sûr prévue et attendue par le personnel de l’établissement.
Partaient de cet endroit, sept sas scellés qu’Azala supposa être les accès aux salles froides. Même en étant optimiste, si les Nalcoēhuals congelaient ne serait-ce qu’une dizaine de condamnés chaque année, cela devait représenter un nombre important après plusieurs décennies, les sept espaces seraient-ils déjà plein ?
Azala jeta un œil inquiet à Melba. Durant le chemin, leurs geôliers avaient fini par arrêter les impulsions, après avoir survolé quelques résultats affichés sur la civière. L’activité physique ou psychique de la Lakedaímōn devait leur sembler suffisamment faible pour ne plus risquer de causer des ennuis. Les avait-elle attaqués ou, à la suite de sa démonstration de force au Parlement nalcoēhual, avaient-ils préféré prendre les devants ? Azala compara sommairement les gardes de Melba aux siens : ils n’étaient pas le même nombre et mêmes les carrures différaient. Son amie Brune leur faisait peur, c'était une évidence.
Un préposé, visiblement plus jeune que les autres, s’approcha de la quatrième porte et posa son front contre une sorte de mousse fixée au mur, à hauteur idéale. Simultanément, un soldat à l’opposé de la pièce tourna sa clé, sous la vigilance de deux gradés restés au bureau et de quelques-uns des nouveaux arrivants. La porte numéro quatre s’ouvrit sur une brume de froid mordant, marquée par d’épais cristaux en formation vers l’intérieur de l’encadrement. Des rangées de diodes s’allumèrent sur le sol, délimitant un chemin visiblement préconçu, tandis que de grandes plaques éclairantes flottaient à quelque distance du plafond. Tout le groupe s’ébranla, Azala en tête suivie de ses gardes et de la civière. La voie des petits points lumineux zigzagua plusieurs minutes entre de grosses structures d’environ deux mètres de haut alignant de nombreuses entrées de caissons en longueur et en hauteur. Azala surprit les panneaux volants à les suivre, illuminant leur zone depuis leur position ; le froid était vif et incommodant, surtout pour des vêtements conçus pour des lieux hermétiques et tempérés comme les stations et villes spatiales. Au détour d’un angle entre plusieurs blocs, le chemin se fondit aux pieds de deux sas ouverts d’où étaient extraites des tables à la surface visiblement duveteuse.
Sans un mot, deux de ses gardes soulevèrent le corps de Melba, sonnée ou pire, et l’allongèrent. La princesse eut juste le temps d’apercevoir la cage thoracique de la jeune femme monter et s’abaisser une fois avant que leur guide ne procède au scellement du caisson.
« À bientôt, mon amie. Puissions-nous nous retrouver identiques dans plusieurs siècles, » murmura-t-elle plus à elle-même que dans l’espoir d’être entendue de celle qui l’avait toujours protégée.
Déjà, le soldat lui faisait signe de s’étendre à son tour. Elle le toisa simplement d’un :
« Demandez-vous souvent à des princesses de sang royal de s’allonger devant vous ? Êtes-vous médecin et votre système d’hibernation fonctionne-t-il vraiment sur des humains ? Vous n’en avez jamais croisé, me semble-t-il  ! »
L’autre resta quelques secondes interdit, puis il se tourna vers un des gardes. Ils échangèrent visiblement quelques mots en télépathie, cela se voyait à leurs expressions semblables à celles que tiendraient deux personnes conversant. Ce fut bien un sourire que lui tendit le soldat en revenant vers elle, démontrant au passage que ses geôliers comprenaient son langage d’une manière ou d’une autre. Le visage avenant, il l’invita donc de nouveau à s’allonger, mais cette fois toute seule, car il s’orientait vers le sas à sa droite. Après avoir pressé quelques touches sur la surface, celui-ci s’ouvrit en libérant sa table sur laquelle était allongée... une femme d’une indéniable humanité ! Le soldat promena son bras au-dessus de sa voisine de chambrée involontaire, tel un chef d’orchestre dirigeant son monde. Oui, ils maitrisaient également la pratique avec des humains.
De toute façon, faire trainer en longueur ces derniers moments ne rimait à rien et Azala s’étendit à son tour, tandis que les sas contigus terminaient de se refermer sur leurs précieux contenus. Comment cela allait-il se passer ? Devrait-on l’endormir avec du gaz ou lui injecter quelque substance ? Doucement, la table retourna à son emplacement d’origine dans le caisson et celui-ci fut scellé de l’extérieur. Aucune lumière n'en tapissait l’intérieur, rien que l’obscurité agrémentée d’un relent d’ozone qui picotait les narines.
« Dites, on ne fait pas, non plus, patienter une princesse, vous savez ? Alors, allez au plus vite  ! » ironisa-t-elle dans le noir.
Le silence et les ténèbres se disputaient dans son esprit à celui qui lui rendait la situation la plus insupportable. Ses jambes n’avaient heureusement pas besoin d’être pliées dans ce caveau sur mesure et l’espèce de matière duveteuse sur laquelle elle était allongée prenait doucement sa forme. Probablement la maintiendrait-elle dans une position adéquate sur toute la longue période qui l’attendait. Que devenait Melba ? Le processus avait-il déjà commencé pour elle ? Ils ne lui avaient pas enlevé ses entraves, on ne pouvait qu’espérer une adaptation identique pour l’édredon qui lui servirait de couche durant les prochains siècles.
Condamnées à être congelées, puis rejugées par les générations futures. On pouvait décemment se demander quel esprit tourmenté avait estimé que ce genre de sentence représentait une bonne justice et une égalité idéale des droits ? Avait-on déjà ressorti quelqu’un après des années de sommeil imposé ? Dans quel état se retrouvait-il ? En cas de fourmis dans un bras, comme cela peut arriver au cours d’une nuit, devrait-on amputer le membre, plusieurs siècles plus tard  ?
Et si, et si...
Mais finalement ce qui inquiétait le plus la princesse, c’était surtout le devenir de son ami Melba et, plus largement, celui de l’Exode. Elle avait fait de son mieux pour tenter de rapprocher les Nalcoēhuals de sa cause, mais ce fut en vain. Le destin tragique de la Parlementaire Ci’chi, pourtant respectée parmi les siens montrait à quel point cette république avait décidé d’aller jusqu’au bout. Et cela incluait certainement de pourchasser sans pitié tous les humains dans cette région de l’univers.
Soudain, le sas à ses pieds s’ouvrit et la table qui lui servait de lit fut extraite de sa cavité. Azala mit plusieurs secondes à y voir clair, trop éblouie par la lumière des plaques flottantes toutes concentrées au-dessus de sa position.
Que se passe-t-il ? tenta-t-elle le temps que ses yeux s’adaptent.
Nous avons besoin de votre collaboration, répondit simplement le traducteur de la Parlementaire Loxa qui se tenait devant elle.
Azala glissa doucement sur le côté de la planche et se laissa tomber au sol. Derrière elle, le soldat responsable du lieu la retint au cas où elle souffrirait un vertige.
Où est Melba, demanda la princesse face au caisson fermé de son amie ?
Elle ne nous sera pas utile dans l’immédiat. Nous estimons que vous saurez nous aider et nous vous récompenserons pour cela. Elle restera au chaud ici, le temps nécessaire.
Je vois...
Elle se laissa soudain glisser, surprenant celui qui tentait de la soutenir. Dans le même mouvement, elle attrapa son paralyseur et se le plaqua sous le menton tout en s’asseyant par terre.
Je parie qu’un tir à cette distance me grillerait le cerveau, ai-je tort  ?
Personne ne réagissait, visiblement ils ne s’attendaient pas à cela. La princesse sourit en comprenant qu’elle avait touché juste, mais des échanges télépathiques fusaient entre ses geôliers, c’était évident.
Après plusieurs longues secondes d’hésitation, Loxa tenta de dialoguer :
Votre vie serait gâchée pour rien et nous réveillerions votre amie pour le même résultat.
Melba ? Si je meurs, je vous conseille de ne JAMAIS la décongeler. Nous avons grandi ensemble, vous pensez réellement qu’elle serait compréhensive ?
Nouvelle période de silence. Le conciliabule psychique se poursuivait, alors que les regards de Loxa et Azala s’affrontaient, jaugeant la volonté de chacune d’aller jusqu’au bout.
Finalement, la Parlementaire Nalcoēhuale soupira : LA
Que voulez-vous ?
Sortez Melba d’ici et qu’elle m’accompagne. Je n’ai confiance qu’en elle et certainement pas en vous. Une fois ensemble, nous vous suivrons sans résister.
Les deux femmes se mesurèrent une dernière seconde les yeux dans les yeux, puis Loxa tourna des talons, lâchant simplement  :
« Qu’il en soit ainsi. Je vous retrouverais plus tard dans la journée. Gardes, accédez à sa demande et qu’il ne lui arrive rien ou vous en répondriez. »
On entendait encore ses pas résonner au loin, quand le caisson de Melba fut ouvert, au grand soulagement de la princesse.

FIN DU CHAPITRE 27


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RedU T1 Ch27 Ep14

Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 14 : « Traces »

La voix de Laurelian monta alors dans sa tête.
Gouverneur, vous m’entendez ?
Parfaitement, Amiral. La réception est d’ailleurs plus fluide que dans ma précédente chimère, intéressant...
Vous avez les images ?
Oui, cela rappelle d’ailleurs ce que l’on peut voir de nos hublots.
QuartMac ferma à nouveau les yeux et fut immédiatement immergé dans une vision à trois-cent-soixante degrés de la scène. Les drones avait été réparti sur plusieurs endroits, un dernier restant loin en arrière pour centraliser les données et les transmettre au croiseur amiral.
Quel carnage... ne put-il s’empêcher de penser. À première vue, les dégâts se comparaient facilement à ceux que venait de subir la flotte ennemie dans leur attaque des Mentaux. Sauf que cette fois, les chasseurs représentaient une large part des pertes. Mais de combien de vaisseaux disposait donc cette force militaire que les Mentaux affrontaient ?
Nouveau point de vue depuis l’une des carcasses éventrées. Un coup violent avait coupé en deux l’appareil.
Quelque chose a littéralement tranché cet engin, quelque chose de fin et de puissant, précisa Laurelian qui apparut à ses côtés. Ici, c’est une sorte de soute à munitions, elle a explosé dès qu’elle a été touchée, ça a aggravé l’attaque pour ceux à proximité.
Expliquez ?
Une vue plus en hauteur de cette carcasse prit la place de la précédente, agrémentée de flèches et détails techniques se surimprimant sur les zones vides, comme dans un projecteur holographique. Laurelian développa :
Regardez les dommages de ces vaisseaux là et là. Ils ont été poussés les uns contre les autres. On imagine facilement un peloton de croiseurs ennemis violemment attaqué par leur centre et s’entrechoquant dans le souffle des explosions.
Comment savoir ce qui les a frappés ?
Par l’analyse des données que l’on pourrait obtenir par-ci par-là. Ou alors... par un interrogatoire psychique.
Vous pensez capturer un extraterrestre ? Ceux à plusieurs doigts ? Laurelian, vous m’impressionnez ! Et comment réussiriez-vous ce miracle ?
Ce n’est pas un miracle, monsieur, répondit simplement l’autre. Les drones ont facilement happé plusieurs corps ennemis congelés. Il y en a partout qui flottent, c’est probablement une des missions des troupes présentes ici que de les récupérer, ainsi que tout ce qui pourrait être utile.
Finalement, nous n’agissons pas différemment.

Quelques heures plus tard, l’amirale et le professeur assistaient personnellement à l’autopsie de cinq cadavres de pilotes nalcoēhuals. Plusieurs Mentaux se trouvaient assis dans la pièce, alignés le long du mur avec leurs têtes coiffées de casques psychiques amplificateurs. Dans un premier temps, l’étude de ces corps à la peau noire appartenant à une autre race aux proportions dissemblables, aux six doigts, au goitre hypertrophié et à l’allure falote ne représenteraient pas le premier objectif. On allait décongeler les cerveaux par rayonnement de microonde, cela devrait permettre d’offrir une seconde de fonctionnement normal avant l’extinction finale. Les agents sélectionnés avaient tous déjà été en contact avec des pilotes ennemis durant la bataille et connaissaient donc un peu cette psyché non humaine. De la même manière qu’il avait pu suivre les images des drones, QuartMac fut emporté dans l’esprit des Mentaux, partageant leurs visions...

Première expérience.
Le cerveau était trop endommagé pour autoriser la moindre lecture.

Seconde expérience.
La décongélation par microonde se révéla trop brutale. C’était une mauvaise appréhension de la température interne qui déclencha la fureur de QuartMac devant une erreur aussi grossière.

Troisième expérience.
Plusieurs sensations percèrent ainsi que trois visuels dont deux se révélèrent flous et incomplets. Malheureusement, l’unique lisible ne représentait qu’un cockpit en flamme.

Quatrième expérience.
Un transporteur ! Sans aucune hésitation, tous reconnurent l’étrave avant. Le mort devant eux avait donc attaqué au moins un transporteur de l’Exode   ! Un terrible sentiment d’inquiétude traversa alors la pièce. C’était ces mêmes transporteurs que la Flotte mentale allait devoir anéantir et il semblerait que d’autres s’y soient déjà cassé les dents.

Cinquième et dernière expérience.
Deux images apparurent, elles provenaient de deux instants éloignés de quelques secondes à peine, alors que le pilote longeait la zone de combat. On voyait distinctement des tirs se fracasser sur une muraille invisible, comme un bouclier, mais pas aussi précis. Certaines rafales allaient plus loin, d’autres moins.
Laurelian proposa une explication :
Les exodés semblent avoir développé un système défensif à distance. C’est une technologie que même nos ennemis n’ont pas..
mhmm... confirma distraitement QuartMac, visiblement intrigué par autre chose. Approchons-nous de ce petit point, voulez-vous ? Qu’est ce que c’est ?
Ça, c’est un aileron. Je dirais un appareil, guère plus grand qu’une corvette. Vous avez raison, il est positionné presque au centre par rapport à tous ces tirs.
Regardez ici, montra le professeur en pointant un endroit de l’image un peu éloigné : un autre engin identique et encore un là-bas... comme s’ils étaient en formation et que celui-ci avait pour tache de les protéger.
Laurelian se concentra et fit défiler les deux projections mentales pour donner une meilleure idée des distances et des positionnements. Le résultat en fut assez spectaculaire. Elle résuma :
Donc, nous avons plusieurs corvettes en cercle et l’une au-dessus émet une force quelconque qui repousse les tirs ennemis.
Ce n’est pas un bouclier comme vous semblez le penser, amiral, déclara soudain QuartMac dans un grand sourire. C’est... c’est LUI ! Mais quelle puissance, c’est magnifique ! Ses... pouvoirs se sont développés à un point proprement fantastique !
C’est bon, sortez-moi d’ici, j’ai ce que je voulais savoir.

La salle d’opération réapparut et le professeur ne s’y attarda pas, lançant simplement à Laurelian en traversant la sortie :
« Je veux un rapport anthropomorphique complet sur nos nouveaux amis dès que possible et une impression holo de toutes les images ! »
Il tâchait de dissimuler sa jubilation, même si face à des Mentaux cela relevait surtout de la figure de style. Une fois dans son bureau, il alluma sa console et navigua sans sa bibliothèque d’archives. Celle qu’il cherchait précisément se trouvait à un peu moins d’une dizaine d’années dans le passé, un enregistrement qu’il fit défiler pour confirmer son intuition. Dans un décor désertique, Un jeune homme blond installé allègrement sur un char qui servait de cible d’exercice, repoussait plusieurs salves de roquettes, n’en laissant aucune approcher dans un rayon inférieur à une vingtaine de mètre. Les similitudes entre cette scène et les images arrachées à l’esprit de l’extraterrestre étaient saisissantes, le professeur n’avait plus aucun doute. Il laissa éclater un grand rire  :
« FABIO, MON FILS, TU ES VIVANT ! »


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