Red Universe

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La plus grande saga intergalactique jamais racontée en podcast

raoulito

Des réfugiés vont découvrir les secrets enfouis sous des années d’oublis et de honte. Confrontés à des choix et des conflits sur leur modèle de société, ils avanceront vers leur but ultime, là où se concentrent leurs espoirs : la planète rouge. Chapitres entiers http://reduniverse-chapitres.podcloud.fr Chapitres spéciaux http://reduniverse-speciaux.podcloud.fr Et pour plus d’immersion, les livres illustrés http://reduniverse.fr/livres-numeriques/

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RedU T1 Ch22 Ep02

« Hô, sublime Antigone ! » ( Chapitre spécial Révolution Castiks n°2 ) est disponible en livre numérique sur toutes les plate-formes et sur le site de Red universe !

La Révolution est en cours, mais marque le pas. Les troupes rebelles ont donc décidé de frapper un coup décisif : c’est désormais MaterOne Centrum, capitale de la planète qui est visée. Mais pour y parvenir, le Colonel JFHill, la Commandante Benkana et le jeune Capitaine Ange Caryon vont devoir accepter de très lourds sacrifices…
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Quatre explosions de lumière, quatre transporteurs apparurent sous le firmament.
Nous nous trouvons à la lisière du Cercle de Khabit, une zone tampon pas encore vraiment dangereuse, mais plus tout à fait sure. Les transporteurs 2, 3, 5 et 7 et la quasi-totalité de l’Exode survivante effectuaient leurs sauts de puce en contournant autant que possible le Cercle. Tel était le choix de la sécurité qui avait prévalu. Alors que Junta et Décembre recherchaient un accord, le reste des bâtiments se lançait dans un plus long voyage qui risquait de durer de très nombreux mois supplémentaires.
Les communications étaient restreintes au minimum, utilisant autant que possible les liaisons par faisceaux laser, préférant les déplacements physiques à la radio. S’ils n’étaient théoriquement pas menacés, la proximité d’un lieu réputé pour sa dangerosité amenait à faire profil bas.

Quatre transporteurs, mais seulement trois commandants : autour de la table, Aurora Benkana constatait amèrement combien les rangs de l’Exode étaient clairsemés.
Assis face à elle, le colonel Sterling-Price mesurait toujours ses propos, affichant un calme apparent à toute épreuve ; son ventre proéminent et ses cheveux grisonnants dégarnis ne cachaient en rien son âge, mais conféraient au militaire cette indicible aura de sagesse, dont il savait jouer au besoin. Il avait déjà mille fois prouvé ses capacités de stratège, au long de sa carrière : durant la terrible attaque pirate ou, bien avant, lors des émeutes communautaires et encore plus auparavant, sous l’ancien régime royal. Le conte, car il était noble, était à l’origine de ce plan de scission. S’agissait-il de répartir les chances ou d’équilibrer temporairement les rapports de force au sein du Conseil des Commandants ? Avec lui, on ne pouvait pas le savoir…
Sur sa droite, Aurora se sentait scrutée, détaillée, par la lieutenante-colonelle Onawane. La petite femme aux cheveux courts et au regard perçant était la sœur du politicien Vernek Junta et une fervente admiratrice de Sterling-Price. Elle avait accompli sa carrière depuis les grandes écoles d’officiers jusque dans les états-majors, montrant des qualités de chef comme de stratège ou de combattante. Benkana persiffla entre ses dents : les mains douces et blanches de cette énarque prouvaient que le feu de la bataille ne les avaient pas souvent ternies.
Mains douces et blanches… le tendre corps d’Azala manquait à Aurora. Elles faisaient lits à part depuis presque deux semaines maintenant. Seul l’encombrement absolu du vaisseau, dû à l’afflux des Exodés des transporteurs 6 et 1, avait empêché la princesse de déménager définitivement. Cette situation de conflit prenait racine dans les conséquences de la victoire face aux pirates où Benkana avait fait alliance avec la communauté nordiste et son représentant : Antonio Pernov. Leurs méthodes brutales avaient démontré leur efficacité pour défaire les envahisseurs, pourtant bien plus nombreux et sur plusieurs vagues, ainsi que la mise au pas des prisonniers. Ces derniers avaient depuis été relâchés sur les barges qu’ils avaient utilisées pour attaquer, un ou deux vaisseaux pirates étaient en route pour les récupérer.
Benkana haïssait personnellement leur jeune chef, Choupa :
« Qu’elle puisse griller en enfer cette petite merdeuse ».
Pernov n’avait fait que confirmer ses pensées, en insinuant que la centaine de pirates exécutés discrètement dans la Cité intérieure de Transporteur 7 étaient bien plus surs que ceux qui s’en allaient, libres, pour on ne savait où.

« Commandante Benkana, comment se passe le partage des ressources de votre bâtiment avec les nouveaux arrivants ? »
La question de Sterling-Price ramena Aurora à la réalité du conseil restreint. On était sur le transporteur d’Onawane, celui qui n’avait pas subi la seconde vague d’attaques pirates, même si les stigmates de la précédente agression marquaient toujours, ici ou là, le corps du vaisseau… et l’esprit de ses occupants.
Onawane l’observait avec constance, calmement. Benkana décida de lui renvoyer son regard en répondant au colonel. Cette petite n’allait pas croire une seconde qu’elle pouvait l’impressionner, même si elle avait indéniablement de beaux yeux.
Tout fonctionne comme prévu. Certes, nous sommes un peu à l’étroit, mais la force des Exodés, c’est d’être capable d’accepter, pour le besoin commun, ce que d’autres refuseraient. Et vous, Onawane, ça se passe comment ?
Idem, répondit-elle dans un petit sourire. Mais… peut-être seriez-vous intéressée par une visite informelle de nos installations ? J’ai quelques idées que j’aimerais… partager avec vous.
Merci, mais un simple rapport pourrait suffire,
lança Aurora. La voix d’Onawane sonnait étrangement, telle une mélodie à ses oreilles.
Je vous invite cet après-midi, vous pourrez rester déjeuner, si vous le désirez. C’est entre chefs militaires que l’on peut le mieux se comprendre et cela nous aidera à renforcer notre cohésion.
L’ancienne rebelle était troublée, elle ignorait pourquoi, par les paroles de cette femme. On se croirait un peu comme dans ces comptes de sorcellerie tropicalienne, où les mots énoncés par la voix devenaient autres lorsqu’ils atteignaient l’esprit.
« Je… heu oui. Mais non, j’ai un rendez-vous sur le transporteur. Je passerai plus tard pour votre… visite. »
Avait-elle balbutié en prononçant ces mots ? Sterling-Price en profita pour clore la réunion :
« De toute façon, en l’absence de Décembre et de Junta, les sujets ne sont pas légion. Nous en avons fait le tour et c’est effectivement l’heure du déjeuner, nous nous verrons demain, si vous le voulez bien. Colonelle Onawane, merci pour la réunion, Commandante Benkana, puis-je vous raccompagner à votre navette ? »
Elle acquiesça et tous deux empruntèrent l’ascenseur tubulaire qui les conduisit à la base du transporteur où se trouvait le minispatioport. Aurora n’eut guère la tête à échanger autre chose que des banalités avec le colonel, l’annonce à Azala de la nomination de Pernov comme second de Transporteur 7 risquait d’être assez mouvementée.
La visite à Onawane procurerait un parfait alibi pour souffler un peu.

*

Parlement psychique Nalcoēhual
Réunion d’urgence en niveau deux. (seconde partie)

Parlementaire E-yoti, représentant de la caste « équilibre »
Mes chers collègues parlementaires, l’humanité tant haïe est à nos portes. C’est un fait indéniable : les vaisseaux sont imposants, le nombre d’humains est sans aucun doute important, les plans de vol sont clairs. Il est un autre fait indéniable que le souvenir que nous avons, de cette même humanité, est inscrit au fer rouge dans nos chairs. La marque est encore présente sur le corps de nos enfants hermaphrodites comme sur celui de leurs parents, mâles ou femelles.
Je vous le dis tout net, nous ne devons pas accueillir cette population, nous ne devons pas les aider, nous ne devons même pas tenter de les côtoyer !
Mais pour autant, devons-nous leur faire subir ce que préparent nos forces armées en ce moment ? Car notre civilisation sait être magnanime devant d’autres civilisations moins avancées, comme c’est le cas ici. Nous pourrions les balayer d’un revers de la main et il ne resterait que des ruines fumantes de leurs bâtiments et… la trace de ce massacre… de ce génocide sur notre conscience !
Le protocole d’interception, nommé à juste titre « foudre et cendres », est en place depuis des centaines de cycles, devons-nous pour autant l’appliquer aveuglément, aujourd’hui et ici ?
Je ne le crois pas. Qu’ils passent mais qu’ils n’attendent rien de nous et n’osent même pas lever les yeux, en échange de quoi nous les laisserons vivre.


Soutenez Reduniverse.fr - Prod: PodShows, Réa: Raoulito, Relecture: Kwaam, JMJ, Acteurs: Coupie (Narration), Anya K. (Benkana), Raoulito (Sterling-Price), Istria (Onawane), Leto75 (E-Yoti) Dir acteurs : Andropovitch, Montage: Ackim

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RedU T1 Ch22 Ep01

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Dans un éclair, Transporteur 1 apparut là où seul le néant de l’espace dictait auparavant sa loi. Une fois n’était pas coutume, l’appareil chauffa ses puissants propulseurs et s’ébroua en vitesse infraluminique, brulant chaque minute le Lithium nécessaire à une cité.
Cette zone, dans laquelle il pénétrait, perturbait les calculateurs sophistiqués qui déterminaient les trajectoires entre les dimensions lors des Transitions. Les opérateurs des systèmes embarqués affirmaient que le taux d’erreur s’accroissait dangereusement et ne permettait que des petits sauts. Entre les temps de charge et de décharge des Compresseurs dimensionnels, le vaisseau géant progressait donc plusieurs heures en propulsion standard, avant d’effectuer un nouveau saut… de puce.
La proximité d’une étrange multitude de dangereux restes d’étoiles effondrées et de planètes vaporisées était responsable de cet état de fait. On trouvait, pêlemêle, des pulsars émettant des rayonnements à des fréquences et des intensités dont seule la nature avait le délirant secret ; des étoiles à neutrons et des nuages géants de matières ensemençant lentement l’éther de l’espace ; quelques redoutables trous noirs, tombeaux stellaires de la lumière elle-même. Des restes de systèmes solaires jonchaient cette zone large de quelques années-lumière, émiettant sur des surfaces considérables des cimetières infinis d’astéroïdes. Certaines de ces roches pouvaient rivaliser avec de petites planètes, quand elles n’en étaient pas simplement une ancienne partie, visiblement arrachée il y a fort longtemps.

Étrange lieu, où le passé avait été suffisamment mouvementé pour conduire à l’anéantissement de tant de soleils.
Étrange lieu, loin de MaterOne et de l’espace connu de l’homme, au-delà de la Passe de Magellone.
Étrange lieu, désagréablement désigné « Cercle de Khabit. »

Dans la salle de commandement du vaisseau, tout le monde vaquait consciencieusement à sa tâche dans un silence concentré. On avait installé un second fauteuil aux côtés du siège central du général Décembre, le responsable de ce transporteur, et c’était le politicien Vernek Junta qui y trônait, son éternel fume-cigarette à la bouche.
« Et c’est reparti pour trois heures au minimum, enfin si vos équipes ne se perdent pas encore dans leur procédure, Général. »
L’autre parcourait distraitement une série de rapports sur de quelconques maintenances et les valida avant de répondre.
Je vous croyais plus patient, Monsieur Junta nous sommes dans une zone présumée hostile et la majeure partie des membres de ce transporteur se trouve avec le reste de l’Exode. Ce sont de précieuses mains qui nous manquent, même pour un fonctionnement à minima.
Donc vos hommes ont le droit à l’erreur ?
Donc mes hommes rencontrent des situations inédites et y font face. Le prochain saut ne sera pas retardé, faites-moi confiance.
Vernek Junta tira une bouffée du cigarillo, qu’il exhala en quelques cercles concentriques vers le plafond de la grande salle. La patience était son point fort, pourtant. Mais ici, il s’agissait de ce qu’il aimait le moins : attendre quelque chose d’inconnu pour négocier un accord improbable.

Lors de la précédente période infraluminique, il était descendu au niveau pénitentiaire où l’on maintenait sous bonne garde la seule captive de ce transporteur : mademoiselle Choupa, chef pirate. Il désirait plus d’informations, si cela était possible, car on n’en savait jamais assez sur son vis-à-vis lors d’une négociation. La jeune femme ne l’entendait pas de cette oreille, malheureusement.
Je vous ai dit tout ce que je savais sur ceux de Khabit ! Vous avez donné la parole du Conseil de l’Exode de me relâcher et me voici ici, alors que tous les autres membres de ma fratrie sont partis !
Vous avez accepté de nous servir de guide, nous aurons donc besoin de votre aide encore cette fois. Avez-vous eu vent de protocoles de présentation ou d’introduction envers ces gens ? Y a-t-il un message particulier qui les attire ou une fréquence qui…
… où sommes-nous ?
le coupa-t-elle, une expression d’angoisse figeant soudain son visage.
Nous avons décidé de nous séparer temporairement du reste de l’Exode pour une… une mission un peu spéciale.
Vous avez vidé ce transporteur, je le sais. Pourquoi ? OÙ SOMMES-NOUS ?
N’était-ce pas de la transpiration qui se formait sur le front de la chef pirate ? Et ce regard… Elle commençait à paniquer. Alors, elle n’allait pas aimer la suite, pensa Vernek.
Nous sommes entrés, depuis quelques heures, dans le Cercle de Khabit pour négocier avec eux un passage au travers de leur espace. Il nous fera gagner presque la moitié de la durée de notre voyage et…
VOUS ÊTES FOUS ! Je vous ai pourtant prévenu : ils ne discutent pas, ils ne négocient pas, ils ne vous laissent pas pénétrer dans leur espace et encore moins en ressortir… Nous… nous sommes… nous sommes perdus.
Et la jeune femme de s’effondrer sur sa chaise, les menottes cliquetant quand ses poignets heurtèrent le bord métallique. Elle refusa de répondre à d’autres questions, prostrée, le regard dans le vague, comme si elle s’était résignée à une fin trop proche.

« Général ! Un écho en trente-deux, dix-huit. Distance quarante-neuf. On a cru à un astéroïde, car il n’émettait rien, mais les analyses de la structure désignent une composition métallique à cent pour cent. »
Junta sursauta, ce retour à la réalité lui rappela combien le moment était délicat. L’attente allait-elle prendre fin ?
Excellent, lieutenant Gunjral, répondit le général Décembre. Alerte Jaune et dirigez-nous vers cette structure. Junta, votre message tourne toujours en boucle ?
Oui, une seconde… Mmmmh, je confirme. Plusieurs dialectes connus, plusieurs fréquences, s’ils ne nous comprennent pas ils peuvent au moins nous entendre, répondit le politicien en écrasant sa moitié de cigarillo dans le cendrier.

*

Parlement psychique Nalcoēhual
Réunion d’urgence en niveau deux.

Parlementaire Ci’chi, représentante de la caste minoritaire « divers bas »
Mes amis, le moment que nous attendions depuis si longtemps est en passe de se produire. Vous avez, comme nous, reçu les rapports de la présence de ce vaisseau humain dans notre espace protégé. Mais cette fois il ne s’agit pas d’aventuriers, de pirates, ou même de quelques égarés, non… Cet engin, le plus grand que nous ayons jamais croisé ces derniers cycles, émet des signaux clairs qui nous sont destinés. Les traductions sont formelles, nous recevons une demande de concertation pour autoriser le passage à cet… « Exode ».
Le secret de notre existence n’est plus en jeu ici, ni un risque d’invasion ou le vol de notre technologie, voire de nos ressources. Ils viennent en paix, pour dialoguer.
Au nom de ma caste, je demande que l’on réponde favorablement et pacifiquement à cette prise de contact.

Parlementaire Linio, représentant(e) de la caste institutionnelle des hermaphrodites Huitlalcoh « haut »
Ainsi, le premier contact est arrivé et nous rejoignons au moins en cela notre chère Parlementaire Ci’chi. Mais, contrairement à elle, nous ne ferons pas preuve de la même naïveté, je dirais plutôt, du même oubli. Nous, les Huitlalcoh sommes la prochaine génération à venir, NOUS aurons à traiter les suites de l’évènement qui se produit ici et maintenant.
Et, comme cela nous est enseigné dans les centres culturels, nous regardons d’abord le passé pour y chercher des éléments de réponses aux questions de demain. Et qu’y voyons-nous ?
Nous voyons que cela avait déjà commencé ainsi, il y a plus de deux-cents cycles. Que, de la même manière, les humains étaient venus à nous et nous leur avions ouvert les bras. Et que s’était-il passé ? Quel en fut le résultat ?
… Nous vivons dans une zone inhospitalière que nos ancêtres ont appris à domestiquer à force de persévérance et de sacrifices.
VOULONS-NOUS VRAIMENT QUE CELA SE REPRODUISE ?

*

Décembre grognait, demandant analyses sur hypothèses. Il réclamait à Gunjral toujours plus de rapports dans une recherche dérisoire, sinon futile, d’informations sur leurs ennemis. Mais pour Vernek Junta, le doute n’était pas permis.
La structure métallique qu’ils avaient repérée était un amas agrégé de carcasses de vaisseaux interstellaires d’origines diverses. On distinguait nettement des ailerons, des cockpits, des fuselages de différentes couleurs, formes et époques. L’ensemble avait été assemblé, sous une pression énorme, en ce bloc d’un millier de mètres de diamètre, flottant dans le vide. L’horreur n’aurait pas été à son comble sans quelques restes humains gravitant autour, conservés à tout jamais dans le froid de l’espace pour peaufiner le message.
Vernek imaginait facilement plusieurs totems de ce genre, placés en des lieux stratégiques autour du Cercle de Khabit, avertissements ultimes du danger encouru.
Telles les anciennes tribus tropicaliennes, ceux qui effrayaient tant la jeune Choupa marquaient ainsi l’entrée de leur domaine.

Malheur à ceux qui poursuivront leur chemin.


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RedU T1 Ch21 Ep13

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« Calande. Rorré. Je t’écoute… »
Les yeux de l’autre se plissèrent, visiblement il connaissait ce nom.

Il parla malgré l’arme qui gênait sa parole.
Poféus essaya de comprendre, mais n’y parvenant pas il retira le canon, agacé de cette perte de temps.

Pas dégourdi… Bon, vas-y abruti. Alors, qu’est ce que tu sais ?
Tu veux savoir si ta psy… …bossait pour nous, c’est cela ? J’y gagnerai quoi ?
Sans hésiter, Poféus le frappa d’un coup de crosse sur la pommette gauche. Maintenant son ennemi par le col, il le retint de tomber et lui asséna deux coups supplémentaires au visage. La mâchoire de Heir s’enflamma instantanément, virant au bleu foncé.
« Tu peux passer les prochaines minutes en enfer, si tu veux… »
Il leva à nouveau la main pour frapper et Heir eut un geste de recul, capitulant :
C’est bon, arrête ! Elle… elle avait été aperçue suffisamment autour de ton bureau pour que cela devienne louche. J’ai pu avoir des infos par sa… mère et j’ai supposé la suite. Un traceur… …caché dans une petite poupée qu’on lui avait offerte en pays tropicalien, a fait le reste. L’attentat contre… …contre toi aurait pu se produire n’importe où ailleurs, du moment qu’elle était présente.
Aaah ! Les belles-mères, c’est une plaie pour tout le monde, ricana le contramiral. Heir sourit en retour, du moins autant que le lui autorisait sa blessure.
Celle-ci n’embêtera plus personne. À moi de poser une question… et ne me frappe pas, hein ? Comment avez-vous su pour cette opération ?
Poféus le regarda, l’air sincèrement surpris :
« Elle n’est pas digne du grand Monsieur Heir, celle-là. Les Mutualistes allaient forcément faire une nouvelle tentative. Tu avais enlevé Ralato et lui seul connaissait cette entrée secrète… Les derniers détails, QuartMac et les Stuffy sont venus me les donner. Il ne nous restait plus qu’à patienter.
Une autre question ? »
Ralato intervint.
Monsieur, il a prétendu devant moi être un fils illégitime du roi Magnam IV. Je ne sais pas si nous pouvons cautionner cela sur ses simples dires, mais il semblait sincère…
BÂTARD ? hurla Poféus.
Ses yeux brillaient soudain d’une colère indicible vers Ralato qui sursauta devant la violence affichée. Puis, réaffirmant aussi vite une humeur joueuse, Poféus se tourna vers Heir.
« Mais dites donc, ce vieil Archibald fourrait sa queue un peu partout ! Hé, hé, ha, ha, HA, HA, HA, HA ! »
Le contramiral éclata d’un rire dément dépassant tout ce qu’on lui connaissait depuis son sauvetage dans sa résidence. Il se plia même en deux sur le sol, sa main libre plaquée contre son visage dans une naïve tentative de dissimuler son hilarité.
Ralato, le professeur QuartMac et les Stuffy en restaient bouche bée. Était-ce l’émotion malsaine contenue dans ce rire forcé, son incongruité dans l’instant ou simplement le décalage avec le Poféus qu’ils connaissaient depuis des années ? Heir s’adressa à eux, une lueur d’affolement flottant dans son regard.
Il est complètement dingue, votre Poféus ! Vous le voyez bien non ? Aidez-moi et… …nous pourrons refaire MaterOne ensemble !
Il faut reconnaitre qu’il va peut-être nous claquer dans les doigts à force de rire, remarqua un des Stuffy.
De toute façon, entre un Poféus pas net et un Heir mal en point, je me demande quel serait le meilleur choix ? Ralato, une idée ? poursuivit un second Stuffy.
Le vrai QuartMac répondit à la place du lieutenant, presque amusé :
Et dire que vous avez vécu tout ce temps dans sa tête. Ralato restera fidèle à Poféus, même s’il devait l’accompagner en enfer. N’est-ce pas, mon petit ?
Je trouve surtout qu’il y a beaucoup de QuartMac plus ou moins Stuffy dans cette pièce. Mais sur le fond, je suis d’accord. Contramiral Poféus, reprenez-vous !
Le rire s’arrêta net.
Toujours plié en deux, Angilbe Poféus récupérait son souffle, visiblement avec difficultés. Une quinte de toux le traversa puis, de nouveau, une respiration silencieuse.
Il se redressait quand on frappa à la porte, autorisant l’entrée de la pièce à l’aspirante Fakir. Elle fut surprise de trouver plusieurs QuartMac et le lieutenant Ralato, mais se concentra sur ses consignes.
Monsieur, vous m’avez demandé de vous avertir quand…
Poisson à pattes ?
O… oui, Monsieur. Je pense que c’est cela.
Excellent. Passez l’ordre aux forces en orbite de n’intervenir sous aucun prétexte, compris ? Aller hop, dépêchez-vous !
L’aspirante fermait la porte quand le contramiral se tourna vers le groupe autour de Ralato et, sous le sceau du secret, leur confia :
« C’est le plus beau cul de toutes les forces mentales. Et croyez-moi, je m’y connais en arrière-train. Celle-là, je la mets dans mon lit sous deux semaines ou je ne m’appelle plus Poféus… hmmmmmm ! »
Et sa langue glissa plusieurs fois sur ses lèvres, tel un enfant en arrêt devant quelques pâtisseries. Face aux mines effarées dépeintes sur les visages, il se sentit obligé d’ajouter :
Ben quoi ? Ne me dites pas que personne ici n’y a pensé ?
En fait, répondit un des Stuffy, maintenant que vous soulevez l’idée, j’avoue que…
POFÉUS… … JE NE SAIS PAS À… QUEL JEU TU JOUES, MAIS FINISSONS-EN ! Gémit soudain Monsieur Heir.
Le politicien n’était plus effrayé, juste épuisé par ses blessures et les combats incessants de ces dernières heures. La souffrance sur son visage n’était pas simulée et il brulait en ce moment ses ultimes forces. Ses pouvoirs mentaux amoindris lui seraient de toute façon inutiles face à un Poféus imperméable aux ondes psychiques, sans compter la présence de Ralato et des Stuffy. Il avait perdu. Il le savait et redoutait juste la sentence.
Le contramiral lui adressa un regard empli d’absolu mépris que Ralato ne lui connaissait pas. Il leva son révolver vers l’ancien membre du Conseil de la Révolution :
« T’es pas le seul à être un bâtard. »
Et il acheva le maitre mental d’une balle en pleine tête. Pris d’une soudaine loufoquerie, il tendit sa main libre vers le plafond, ploya la jambe correspondante et tira à nouveau deux fois sur le corps inerte. Tournant sur lui-même, il se courba en arrière et étendit ses deux bras derrière lui, faisant feu encore, mais sans atteindre sa cible.
Riant aux éclats, il multipliait les poses de danse, les concluant systématiquement par un ou deux tirs en direction du corps de son adversaire. La tête de celui-ci ne ressemblait déjà plus qu’à un magma sanglant et le mur contre lequel il se tenait ruisselait de larges giclures foncées. Sous un nouvel impact, le meuble se déplaça et libéra le buste de Heir qui glissa au sol. Poféus poursuivit pourtant sa farandole obscène, vidant son chargeur sur celui qui fut un des plus extraordinaires personnages de MaterOne ces dernières années.
Maitre mental hors norme, héritier de la couronne, membre des Triades et du Conseil de la Révolution, chef absolu de l’organisation mutualiste et grand architecte de la prise du pouvoir pour la communauté souriante. Ralato se fit la remarque que jamais les livres d’histoire ne lui rendraient justice.
« Aïe ! grogna Poféus en arrêtant soudain sa danse folle. Je viens de me faire un tour de rein. Putain ça fait mal ce truc !
Bon, il a son compte et mon chargeur est presque vide. Il reste… une seule balle, tiens ? Dans ce cas… »
Il tira donc au jugé la dernière cartouche sur la masse sanglante de son ancien ennemi et jeta l’arme par terre. Puis, se dirigeant vers la sortie du bureau, il fit signe aux autres de l’accompagner dans les escaliers.
Ralato n’était pas suffisamment libéré de l'emprise de Heir pour avancer sans risquer un faux pas, deux Stuffy le soutinrent donc jusqu’à l’ascenseur. Le professeur QuartMac demanda naïvement à Poféus, qui escaladait les marches deux par deux, quelle serait la destination.
« On se retrouve sur le toit, les mauviettes ! Le sport et le sexe, il n’y a que cela pour maintenir la forme ! Saloperie de dos, je suis bon pour des séances de kiné, moi… »

*

C’était une fin d’après-midi grisâtre pour MaterOne Centrum. La couche nuageuse n’augurait rien de bon pour la nuit, mais au moins le vent ne soufflait pas très fort sur la terrasse de l’immeuble du ministère. Centième niveau, tout rond.
Le contramiral grimpait les ultimes marches quand l’ascenseur s’ouvrit sur Ralato et les autres. Quelques étages seulement séparaient le bureau de l’officier en chef de la terrasse supérieure.
« Amiral, que faisons-nous ici ? »
s’enquit Ralato dès qu’il l’aperçut. Cette histoire tournait très bizarrement et il s’inquiétait de savoir quelle lubie avait encore traversé l’esprit du ministre de la Sécurité. En suivant des yeux Poféus sur l’esplanade, il fut pris d’un doute.
Il est désormais bien plus qu’un ministre, n’est-ce pas ?
En effet, confirma QuartMac quelques pas derrière lui. Je ne vois plus personne ayant les moyens de le contrer, maintenant.
Le pire, c’est que c’est Heir qui lui aura fait tout le travail, gracieusement, compléta le troisième Stuffy, railleur. Ce type a une chance de… enfin bref, il a beaucoup de chance.
À la vitesse d’un Ralato exténué, ils rejoignirent Poféus au milieu de la terrasse. Celui-ci fouillait du regard la couche de nuages et tous observèrent le ciel, par mimétisme.
« Bon sang, mais où sont -ils ? » grogna-t-il.
Il activa un petit contacteur qu’il sortit de sa poche :
Fakir ! Alors ?
Ils arrivent par nord-nord-ouest, Monsieur. Vous devriez les voir d’ici quelques secondes…
Nord, nord-ouest. Donc ce serait… LÀ-BAS, REGARDEZ !
Il montrait un endroit du ciel, le doigt tendu. Dans la direction indiquée, les nuages subissaient effectivement des remous étranges et, au milieu d’eux, la pointe inférieure d’une structure de vaisseau descendait vers la ville. Au fur et à mesure, ce qui se révéla en fait la proue d’un appareil sembla s’agrandir sans fin. L’engin poussait les cumulonimbus, écrasait de son imposante taille les plus hauts bâtiments de la capitale.
C’était un croiseur géant, un monument à la gloire de la guerre, large comme plusieurs villes.
QuartMac intervint derrière eux :
« Il y en a d’autres ! Regardez là-bas ! »
Tous se retournèrent, et en fin de compte nul besoin de choisir une direction particulière. Sur les trois-cent-soixante degrés du panoramique autour de la terrasse, des dizaines de croiseurs géants apparaissaient dans le ciel de MaterOne Centrum. Si certaines formes différaient, ils partageaient tous une taille démesurée.
Ralato comprit en même temps que Stuffy :
La flotte secrète de l’amiral…
… Elle est désormais opérationnelle ! Bon sang de bonsoir, les quantités qu’il a fallu détourner pour construire ces…
… Ce sont mille croiseurs de combat, conçu pour être pilotés par des équipes réduites composées exclusivement de Mentaux, coupa Poféus. Il y a des années de production de l’humanité en Lithium, en métaux et en matériaux de tous genres. La liste est telle que je serais incapable de vous la réciter en une journée complète.
Puis il s’adressa à Ralato, le majeur levé comme en guise de remontrance. Sa voix était saccadée, excitée au plus haut point :
« Cela m’a pris… des années ! Déjà bien avant la Révolution Castiks… Mais c’est qu’il n’y a pas tout le monde ici, vois-tu ? ' Poisson à pattes ' c’est beaucoup plus ! Les autres mégapoles sont également survolées : Tropicaliennes, Nordistes, Brunes… Les colonies lointaines de Talbot à Piñata el grande sont désormais sous la garde de croiseurs géants, elles aussi ! »
Il se saisit du lieutenant par les épaules, enfonçant ses doigts dans les tissus, meurtrissant les chairs, le regard fou :
Çà, mon petit Ralato… çà, tu vois ? Çà, c’est un VRAI PUTSCH !
Vive le nouveau Chancelier suprême de l’humanité ! Vive le Chancelier Angilbe Poféus ! cria le professeur QuartMac à la surprise des quatre autres.
Poféus se redressa, bras tendus vers le ciel, courant le long de la bordure sur la terrasse de l’immeuble de la sécurité. Il hurlait au vide face à lui, consommant sa victoire.
« J’AI GAGNÉ, VOUS M’ENTENDEZ ? HEIR, J’AI GAGNÉ ! MAUDIT PÈRE, J’AI GAGNÉ ! MAGNAM, J’AI GAGNÉ ! CALANDE ! Calande… c’est… c’est fini mon amour, nous avons gagnééééé… »

Les centaines de réacteurs au Lithium avaient balayé les nuages et le ciel ne se distinguait plus qu’entre les géants menaçants. On devinait les habitants de la capitale retenant leur souffle, comme sans doute beaucoup de monde partout dans l’univers. Et l’homme à la tête de tout cela courait en ce moment autour d’eux, applaudissant et criant comme un enfant, fou de joie.
« Vive le Chancelier Angilbe Poféus… »,
murmura Ralato, sans conviction.


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RedU T1 Ch21 Ep12

« Hô, sublime Antigone ! » ( Chapitre spécial Révolution Castiks n°2 ) est disponible en livre numérique sur toutes les plate-formes et sur le site de Red universe !

La Révolution est en cours, mais marque le pas. Les troupes rebelles ont donc décidé de frapper un coup décisif : c’est désormais MaterOne Centrum, capitale de la planète qui est visée. Mais pour y parvenir, le Colonel JFHill, la Commandant Benkana et le jeune Capitaine Ange Caryon vont devoir accepter de très lourds sacrifices…
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Un rapide balayage mental confirma l’absence d’ennemis dans la pièce. On ne pouvait être certain que le contramiral se trouvait bien présent, compte tenu de son esprit réfractaire aux pouvoirs psychiques. Mais quelqu’un avait actionné le mécanisme d’ouverture, donc…
Heir attendit avec le lieutenant pendant que les commandos mutualistes se ruaient à l’intérieur du bureau du ministre de la Sécurité. Bien qu’un peu anxieux, le maitre mental ne cachait pas sa satisfaction quant à la manœuvre employée pour en finir avec son rival. Il s’en ouvrit à la seule personne avec qui il pouvait discuter : Ralato.
Tu vois lieutenant, la prochaine fois que tu décides de prendre d’assaut un endroit, commence par t’assurer que tu n’es pas attendu. Bon… je t’accorde que la situation différait, mais…
Allez vous faire foutre !
Tss, tss… Quel langage ! Un jour, tu me parleras autrement. Alors, qui avons-nous là ? Poféus et un petit bonhomme… QuartMac ? Tiens donc.
Ils pénétrèrent dans la pièce à la suite des commandos et Heir effectua un nouveau balayage de sécurité. Tout semblait en règle, sauf peut-être dans le salon secondaire. Quelque chose d’indicible y grouillait, caché derrière une brume. Sans préavis, il passa en mode actif et découvrit le leurre.
« C’EST UN PIÈGE ! »
Immédiatement, une puissante vague mentale s’abattit sur eux. Ses propres boucliers ployèrent sous l’attaque, sa force étant divisée pour maintenir Ralato emprisonné dans son corps. La porte du petit salon secondaire et celle du bureau s’ouvrirent violemment et plus d’une vingtaine d’agents mentaux armés pénétrèrent dans la pièce. Il y avait parmi eux un détail incongru : plusieurs professeurs QuartMac les accompagnaient, comment cela était-il possible ?
Les balles fusèrent, rapides et précises, abattant sans sommation les six soldats mutualistes tandis que Poféus pressait le bouton de la télécommande qui verrouilla l’entrée secrète. La vague mentale s’arrêta. Heir leva les bras face à lui, prévenant tout le monde et jouant son vatout :
« Je contrôle Ralato ! Laissez-moi sortir d’ici ou il mourra avec moi ! »
Poféus fit un pas en avant, sortant de sa poche un révolver qu’il pointa sur l’ancien membre du Conseil de la Révolution. L’autre menaça à nouveau :
J’ai dit de me laisser sortir !
QuartMac, à vous de jouer, murmura le contramiral en lançant un regard sur sa droite, vers le groupe des professeurs.
L’un d’entre eux se détacha et avança vers Ralato. Heir n’aimait pas du tout cette situation. D’où venaient tous ces QuartMac et celui-là, qu’allait-il tenter ? Soudain, une nouvelle vague psychique le frappa, cette fois elle était concentrée en totalité sur lui. Il serra les dents, en appelant à toutes ses ressources pour résister. Qui attaquait en ce moment ? Il put déterminer que cela venait de tous les commandos, bien entendu, mais également des QuartMac !
Comment cela était-il possible ? Depuis quand le vieux professeur possédait-il des pouvoirs psychiques ? La vague s’amplifia, provenant pour moitié des trois savants groupés près de Poféus. Les autres soldats formaient un large demi-cercle autour de la scène, entourant d'un rempart le contramiral. Cette posture était celle d’agents entrainés, pas de rats de laboratoire. Et cette signature psychique, cela lui rappela soudain quelqu’un. Son nom jaillit alors, telle une évidence impossible :
« AGENT STUFFY », hurla-t-il !
Au même instant, le QuartMac aux côtés de Ralato prononça un mot à quelques centimètres des oreilles du lieutenant : « Shazam. »
Monsieur Heir ne put qu’assister, impuissant, à l’effondrement total de toutes les barrières mentales de Ralato, sans aucun préliminaire. Non seulement celles du lieutenant, mais également les siennes qui le maintenaient prisonnier. L’officier des forces mentales écarquilla les yeux et inspira une large bouffée d’air… puis il s’affala sur le sol, maladroitement ralenti dans sa chute par le frêle professeur.
Avant que Heir n’ait pu entreprendre quoi que ce soit, deux balles lui traversèrent le torse. La violence de l’impact le projeta contre le mur derrière lui et l’angle d’un secrétaire lui meurtri les hanches en s’effondrant avec lui.
En état de choc, il réagit par réflexes et remonta ses barrières psychiques tout en atténuant, autant que possible, l’intensité de la douleur au niveau de ses récepteurs neuronaux. C’était une des rares techniques souriantes inconnues des Forces mentales. L’air s’échappait de ses poumons et surtout sa respiration se compliquait, car le sang coulait et emplissait des zones de son corps où il n’aurait pas dû se trouver. De la sueur commençait à perler sur son front et il ressentait des tremblements le parcourir, un froid glacial s’insinuait en lui mais il n’y pouvait rien.
« Heir ! »
Une voix vint de loin le ramener à la réalité. Ralato se relevait, soutenu par deux QuartMac, un troisième lui prenant le pouls. Dans quel piège était-il tombé finalement ? Où donc sa brillante intelligence avait-elle failli ?
L’agent Stuffy vivait maintenant dans des chimères. C’était tout bêtement la technologie utilisée par les Mutualistes, utilisée cette fois pour l’esprit du Mental. N’étant plus qu’un être psychique, il n’avait pas rencontré de grosses difficultés à se dupliquer dans plusieurs corps de réserve.
« Shazam » avait prononcé QuartMac. Un mot-clé, un implant que le professeur avait sans doute placé il y a longtemps dans l’esprit de Ralato, durant les années passées sous sa tutelle. Maintenant qu’il y repensait, cette clé avait déjà été utilisée par le savant dans les Amalaches, lors de la première tentative d’insémination.
L’ancien scientifique des forces mentales avait bel et bien trahi les Mutualistes, offrant toutes ses connaissances à leurs ennemis. Heir regretta de ne pas l’avoir éliminé plus tôt. Maintenant, il était trop tard.
Mais quand donc tout cela avait-il été mis en place ? Le temps leur avait manqué, toute l’opération de son putsch reposait sur un rythme, une mécanique d’enchainements que l’on ne pouvait théoriquement contrer. Alors ?
Le maitre mental croisa le regard de Ralato. Lui-même l’observait, mais ne semblait pas en savoir plus. L’un des Stuffy-Quartmac qui le soutenaient prit la parole, s’adressant au lieutenant sans lâcher Heir des yeux. À ce niveau, on se comprenait sans même s’expliquer.

Ralato, dis-moi. Le Stuffy en toi est mort, n’est-ce pas ?
Oui… On a affronté Heir et Myan en même temps : Stuffy et Myan se sont entretués. Donc, tu… vous êtes Stuffy, aussi ?
Absolument, répondit l’autre Stuffy qui le soutenait. Tu te rappelles le laboratoire caché, là où se trouvaient les chimères ? En fait, on applique ici le plan que tu avais toi-même élaboré. Le Stuffy dans ta tête t’en a effacé le souvenir et les… les sauvegardes des autres Stuffy.
Vous saviez donc… … que la prise d’otage était un piège ! Et que j’allais… me débarrasser de toi… de vous, intervint Heir. Malgré la douleur, on pouvait discerner un petit sourire se dessiner sur ses lèvres. Un bon joueur d’échecs reconnaissait une manœuvre astucieuse, même de la part d’un adversaire.
Cela venait de moi, lança le troisième et dernier QuartMac autour de Ralato en lui lâchant le poignet. J’ai pu leur confirmer que vous… qu’Alpha tenait beaucoup à Ralato, l’agent Stuffy dans sa tête n’étant qu’un accident. Donc, le second devait être préservé et j’ai proposé mes chimères.
Oh ! Pardon, je suis le « vrai » QuartMac. Enchanté de vous rencontrer enfin à visage découvert, Alpha.
Heir grimaça sous la violence d’une douleur qu’il n’avait pu atténuer. Au fur et à mesure que sa vie s’en allait, il sentait son pouvoir diminuer, la solidité de ses boucliers se réduire. Il y a peu, il avait assisté à un évènement semblable en brulant le cerveau des membres du Conseil de la Révolution ou, quelques mois plus tôt, lors de l’exécution, avec Myan, des agents mentaux du contramiral. Une histoire ancienne, certes, mais un massacre qu’il n’oublierait jamais.
Ralato et Stuffy, QuartMac et Poféus… Heir avait pu construire la puissante organisation immortelle des Mutualistes, il avait mis à genoux les Triades souriantes, mais venait d’échouer face à ces quatre-là.
Quelle déchéance, pour l’héritier de la couronne de MaterOne.

Deux bottes s’arrêtèrent devant lui.
« Poféus », pensa-t-il, devinant la suite. L’heure de l’estocade était arrivée.
Le politicien leva lentement la tête au fur et à mesure que ses yeux se rapprochaient de ceux du ministre. Lorsque leurs regards se croisèrent, Heir y remarqua quelque chose d’inédit auquel il n’avait pas prêté attention : le contramiral avait changé. Vraiment changé.
Tout en dominant son adversaire, Poféus donna ses ordres.
« Qu’on débarrasse la pièce, je ne veux plus de cadavres ni de soldats. Allez Messieurs, la fête est finie : on ferme !
Ralato et les QuartMac restent ici, ils assisteront à un truc ou deux et prévenez Fakir qu’elle vienne nous voir dès que ça commencera. En attendant, annoncez à toute la planète la disparition de Monsieur Heir, emporté on ne-saura-jamais-où par les méchants mutualistes. »
S’agenouillant doucement face au politicien, et ne cachant pas un petit ricanement malsain, le contramiral s’aida d’une main pour placer le canon de son révolver dans la bouche de son ennemi. Puis, il rapprocha encore son visage pour un moment d’intimité glaciale.
« Et maintenant que les Mentaux ont discuté, moi aussi j’ai quelques questions. »


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RedU T1 Ch21 Ep11

Tous nos vœux pour 2017 de la part de l'équipe de Red Universe !


Ralato s’approcha du cerf. Tête levée, l’animal maintenait le garçon prisonnier de ses cornes, vigilant. De la vapeur s’échappait des naseaux au rythme profond de sa respiration. Il regarda son maitre et le laissa lui flatter le flanc, tapotant le cuir épais. Le ruminant exprima sa satisfaction en raclant le sol d’un coup de sabot puis se concentra à nouveau sur son ennemi. Ralato en fit de même :
Dans l’hypothèse où votre théorie ne soit pas fantasmée, en quoi cela nous concerne-t-il ? Vous êtes à la tête des Mutualistes et l’allié des Souriants. Mon devoir est de vous enfermer à double tour pour que vous ne nuisiez plus à la société…
Je suis le chef des Souriants : désormais, deux puissantes organisations me soutiennent sans retenue. Associons-nous !
Déjà demandé sur Talbot et déjà refusé, me semble-t-il…
Sauf que Poféus est mort et que le Conseil de la Révolution est décapité. De qui crois-tu que nous sommes en train de parler ? Nous représentons les forces les plus importantes de l’humanité, Ralato ! Tu as le bras militaire et Mental, j’ai le bras économique et les Mutualistes. Soit nous nous exterminons tous deux, soit nous construisons la paix, une paix qui mènera MaterOne vers un nouvel âge d’or !
Un âge d’or ? Basé sur le contrôle total par deux personnes ? Stuffy vous rétorquerait que ce n’est guère rassurant comme perspective.
Je serai Roi ! Le parlement reprendra ses prérogatives et ne sera plus cette simple salle d’enregistrement qu’il est en ce moment. Ralato, je te connais : tu n’es pas un idéaliste. La dizaine de milliards d’êtres humains qui peuple cet univers ne peut être régie que d’une main de fer dans un gant de velours. On ne peut tolérer les séparatismes, mais on doit leur laisser le droit de s’exprimer. L’avenir de l’homme, c’est l’espace infini, c’est le seul destin qui nous est donné et nous pouvons… nous devons tous les unir dans ce but. Lorsque l’on découvrira d’autres Antarès IV, lorsque l’Humanité aura tant essaimé qu’aucun danger ne pourra plus jamais la mettre en péril, alors notre mission sera accomplie.
Des dangers menaçant l’humanité ? Ralato observait les yeux de son interlocuteur. Pendu aux bois enfoncés dans son corps, l’intensité du regard corroborait la vibration sous-jacente de la voix, malgré le timbre d’enfant. Heir croyait à ce qu’il disait… ou méritait un prix d’excellence pour son jeu d’acteur. Le garçon compléta :
« Je sais que parler de dangers peut paraitre étrange, mais au-delà de Magellone, il se passe des choses. Cette technologie de chimères et d’autres indices concordants ne m’inspirent aucune confiance sur ce qu’il se passera une fois que l’Exode aura pénétré dans cette région de l’espace. »
Ralato cherchait la faille dans ce raisonnement où tout semblait si logique.
Vous avez tué des troupes mentales dans votre guerre contre Poféus. Toutes les actions mutualistes visaient délibérément à saper la crédibilité du contramiral. Pourquoi cet acharnement ?
J’ai eu… accès, nous dirons, à des témoins de ce qui s’est passé au-dessus de l’Abime-sans-Nom. Mon père, Magnam, s’est retrouvé seul et désarmé dans un orthoptère face à Poféus et deux pilotes. Il est tombé de l’appareil et l’engin a piqué vers la surface de l’océan pour disparaitre à jamais. Poféus fut l’unique survivant.
Je ne crois pas une seconde à une tentative stupide pour prendre le contrôle de l’orthoptère. Magnam n’avait rien à y gagner. Par contre, il avait toujours été clément avec Poféus malgré ses agissements et ce pédophile ne méritait pas le dixième de ce qui lui a été accordé.
Il aurait tué Magnam IV ? Pourquoi ?
Heir soupira, les yeux dans le vague… Cette question, il avait dû se la poser durant des années, pensa Ralato.
« J’ai cherché et je n’ai pas trouvé de réponse claire. Une seule possibilité : leur présence en ces lieux. Quelque chose, là-bas, était assez important pour qu’un corps expéditionnaire des Forces mentales aille y affronter la quasi-totalité des Lakedaímōns.
J’y suis allé plusieurs fois en reconnaissance, mais l’Abime-sans-Nom a conservé tous ses secrets. Rien, je n’y ai rien trouvé : ni traces de combats, ni base quelconque.
Rien du tout… »
Ralato avait également eu vent de cette histoire. Son frère et un tiers seulement des hommes étaient revenus, dans un état peu enviable. Les rapports avaient été falsifiés, mais le lieutenant mental s’était forgé une conviction : quoiqu’il se soit passé là-bas, une partie de la destinée de MaterOne (peut-être plus encore ) s’y était jouée. Cela avait sans doute un lien avec les recherches de Fabio et Poféus, ils avaient beaucoup voyagé durant l’année précédente.
Mais Ralato n’avait pu en savoir plus. Le contramiral ne partageait jamais ses secrets, il les enterrait en lui.
« Quand je te disais que je t’offrais une famille, je ne tentais pas de réactiver l’insémination. Je t’offre la possibilité d’être avec quelqu’un qui partagera tout, je te l’ai déjà démontré sur Talbot et encore ici, maintenant ! Poféus te proposait son sillage, je te propose le second trône. Une place d’où NOUS pourrons guider le monde en toute connaissance de cause. Ensemble, rien ne nous résistera. »
Un déclic dans la tête de Ralato, quelque chose que Stuffy aurait sans doute remarqué depuis plus longtemps, s’il avait été là.
Heir répondait à ses questions orales, mais également à ses pensées ! Le lieutenant recula, serrant les dents, et le cerf se cabra en raclant de sol de ses sabots. Ses barrières étaient pourtant bien levées, Heir se tenait devant lui et… en fait, c’était un avatar de Heir. Se pourrait-il que… ?

Soudain, l’image du garçon s’étira et se dissout dans l’éther. L’infini perdit sa blancheur immaculée, devenant une immense grille aux formes acérées qui se contractaient rapidement sur Ralato. Heir avait réussi à lui échapper d’une manière ou d’une autre durant leur discussion, ou était-ce déjà le cas avant leur affrontement ? Le grillage psychique ne dépassait plus le lieutenant que de deux têtes. Le cerf attaquait, donnait des coups pour tenter de percer les fibres coupantes qui se refermaient, mais les bois de l’animal se prirent entre deux ramifications. Prisonnier, il se retrouva vite enserré par la sphère qui rétrécissait toujours. La projection de Ralato fut déchiquetée sur une ultime ruade, alors que la grille touchait maintenant le lieutenant. Lorsqu’elle s’arrêta enfin, celui-ci était totalement compacté dans un volume correspondant à la moitié de son corps, emprisonné. Certes, il y avait encore une part de lui-même dans son enveloppe charnelle, mais pourrait-il l’atteindre pour l’aider à se libérer ?
Cette grille n’était pas ordinaire, elle contenait des souvenirs désespérés, une rage intériorisée dégageant une volonté irrémédiable. Cette technique avait été évoquée comme théorie, en dernière année d’université mentale, mais Fabio avait réussi à mettre au point une preuve du concept. Au lieu de simplement créer une forme dans son esprit, comme le cerf, on mélangeait des sentiments au « matériau », lui donnant des propriétés nouvelles. Cela pouvait être de l’amour pour donner à la statue d’un être cher l’intensité des sensations ressenties, ou cela pouvait être les faces les plus noires d’un caractère, pour donner une solidité et une dangerosité à toute épreuve.
Ralato ne pouvait évidemment plus bouger, mais il se doutait que Heir le surveillait.
« J’apprécie cette manière de parlementer, Heir. Et dire que j’ai failli croire à vos jolies paroles… »
L’autre réapparut, mais cette fois-ci ce fut sous les traits qu’on lui connaissait d’ancien membre du Conseil de la Révolution. Son visage emplissait tout, géant parmi les géants, dieu d’un espace psychique où il régnait sans partage. La bouche s’ouvrit et sa voix puissante tonna dans le silence, telle une série d’explosions loin de celle, flutée, de l’enfant avec lequel Ralato avait discuté.
TU ES BIEN TROP DANGEREUX POUR QUE JE PRENNE LE MOINDRE RISQUE. IL EST DOMMAGE QUE TU AIES COMPRIS LE STRATAGÈME, NOUS AURIONS PU FAIRE DE GRANDES CHOSES ENSEMBLE.
Ah, mais c’est toujours possible ! Relâchez-moi, Heir, nous allons parlementer. Parole de Ralato… ricana le lieutenant, fanfaron. L’autre sourit à l’allusion.
SI L’INSÉMINATION AVAIT PU ÊTRE POUSSÉE À SA CONCLUSION, NOUS AURIONS RÉELLEMENT DOMINÉ CETTE HUMANITÉ, RALATO. LES POUVOIRS DE FABIO, TON FRÈRE, SONT EN TOI, TU L’AS ENCORE PROUVÉ TOUT À L’HEURE. C’EST POURQUOI JE NE PEUX PRENDRE AUCUN RISQUE.
Les pouvoirs de Fabio ?
LA COMÉDIE EST UN ART QUI SE PARTAGE ENTRE ACTEURS, DIT-ON… MAIS TRÊVE DE BAVARDAGE, J’AI BESOIN DE TON CORPS ET TU M’AS LAISSÉ UN BIEN BEAU FIL À SUIVRE AU TRAVERS DE TES DÉFENSES. NOUS SOMMES ICI DANS TA TÊTE ET J’AI EU ACCÈS À CERTAINS SOUVENIRS TRÈS UTILES.
Mais de quoi parlez-vous ?
TU LE COMPRENDRAS BIEN ASSEZ TÔT… QUOIQUE TU AIES LE DROIT DE SAVOIR. JE SERAI BON JOUEUR !
SI STUFFY AVAIT ÉTÉ AVEC TOI, JE N’AURAIS PAS PU M’ÉCHAPPER. RIEN QUE POUR AVOIR RÉUSSI CET EXPLOIT, JE PEUX T’APPRENDRE QUE J’AI RENDEZ-VOUS AVEC UN CERTAIN ANGILBE POFÉUS. BONNE JOURNÉE, RESTE SAGE ET LÈVE LE DOIGT.
Pardon ?

En haut de l’escalier secret qui traversait le ministère de l’Intérieur, Ralato leva le doigt et pressa la surface tactile de l’interrupteur. Celui-ci s’illumina d’une lumière rouge. Autour de lui se tenaient Monsieur Heir, les yeux mi-clos une main sur la tête du lieutenant et six Mutualistes mentaux armés lourdement.
Si l’entrée centenaire exclusivement utilisée par Ralato était surveillée, on ne ressentirait que la présence du second de Poféus, dont le corps n’était désormais plus qu’une marionnette dans les mains du descendant de Magnam IV.
Un déclic monta de l’épaisse porte blindée et la lumière vira au vert. Le contramiral Poféus venait d’ouvrir à son fidèle second.


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